Rémi

Directeur R&D

Qu’il bricole un jeu vidéo sur une calculatrice ou s’escrime sur des lignes de code, Rémi se plaît à relever les défis de l’informatique par « pur amusement technique » – « même si cela paraît compliqué, je finis invariablement par y arriver. Concrétiser une idée somme toute assez irréaliste, c’est aussi ce qui nous a réunis chez Vivlio. » Compagnon de l’aventure presque depuis ses origines, le Directeur R&D s’employa à imprimer une patte tout en souplesse, à infuser de l’autonomie partout dans les process : « Il m’a rapidement fallu mettre la marche avant et prendre des mesures. J’ai une capacité de décision assez facile, j’assume mes choix et les responsabilités qui vont de pair. Je n’aime pas quand la gestion de projet relève de comptes d’apothicaires. » S’il prône les méthodes agiles et l’auto-organisation, c’est qu’il a pu en éprouver la redoutable efficience lors d’une précédente expérience dans la cybersécurité – « avec une quinzaine de personnes, nous arrivions aux mêmes résultats qu’une autre entreprise de trente-cinq qui évoluait dans un cadre plus rigide. » Parce que sa fonction transversale l’amène à s’engager davantage sur la sphère stratégique que numérique, Rémi dispose d’attributions qui englobent un large éventail : management de l’équipe R&D, défrichage de la partie technique, gestion des données, avant-vente sur certains projets, le tout saupoudré d’interventions commerciales. Avec son profond sens du détail, Rémi ne saurait ajuster les programmes autrement qu’au millipoil ; il prend toujours soin, en dépit de la complexité de l’approche, que les systèmes ne souffrent jamais de la moindre anicroche : « Cela ne fonctionne pas forcément nickel dès le début, mais comme je ne suis jamais rassasié, j’envisage sans cesse le coup d’après. »

C’est lors de ses années lycée, entre deux jams dans une maison à la campagne, virevoltant sur sa guitare à la manière d’un Mark Knopfler – « uniquement avec les doigts » –, que ses facilités pour les sciences dures éclatèrent au grand jour. Il fallut pourtant toute la perspicacité d’un professeur pour convoquer ses parents, puis le détourner du cursus en électrotechnique envisagé initialement au profit d’une prépa informatique qui lui siérait comme un gant – « c’est là que j’ai découvert jusqu’où je pouvais pousser ma capacité de travail. » Grâce à cette intercession pour le moins bénéfique, c’est depuis auréolé du statut d’ingénieur que Rémi s’emploie à dompter les machines qui regimbent : « C’est parfois un peu un combat de l’Homme contre le robot. Face à moi, il doit plier, quoi qu’il arrive. Vivlio, c’est une vraie épopée qui va bien au-delà du succès économique. C’est aussi pour cette raison que j’ai à ce point envie de me déchirer pour l’équipe. » Fort de ce crédo selon lequel l’impossible n’est pas Vivlio, quand il intégra la société par l’entremise de son ancien collègue qui venait d’en prendre la direction générale, Rémi se plongea diligemment dans les subtilités d’un secteur dont il ignorait tous les usages : « Je n’exerçais pas du tout le même métier ! Au sein de Vivlio, nous amenons de la technologie à des libraires et je me retrouve face au client final. Sans compter que nous allions la technicité à une éthique réellement porteuse de sens. Aux États-Unis, on peut parcourir des dizaines de kilomètres sans rencontrer une seule librairie, alors qu’en France, nous avons la chance de disposer d’un maillage très important et qui doit être préservé. »

Quand il ne se lance pas à l’assaut des GAFA avec un entrain digne d’un Don Quichotte, ce Gone pur et dur se glisse volontiers dans ce rôle de trouble-fête venant chambouler le marché livresque, balançant le pied dans une fourmilière pétrie depuis belle lurette de manières et de ronds de serviette : « Je me souviens qu’à nos débuts, l’univers du livre demeurait un secteur très parisiano-parisien, et l’intrusion des Lyonnais que nous sommes était très mal perçue. Mais nous avons prouvé notre crédibilité technique, nous avons réussi à faire exploser ce petit monde empli de bienséance. Je ne suis pas forcément un militant, ni celui qui va lever le poing en premier, mais je comprends le projet et je le sers. » Ni poète ni rat de bibliothèque, Rémi confesse d’ailleurs une appétence perfectible pour les belles lettres – « depuis ma venue, je suis bien plus sensible à l’art littéraire. » Tout « nano lecteur » qu’il s’estime, versant davantage dans les aspérités du codage que dans le tourbillon des rimes, Rémi s’amuse à colorer les conversations de l’un de ses adages, d’un bon mot baroque perdu dans les âges : « Et dans la messagerie interne de Vivlio, quand on tape “/botzac”, un bot que mes collègues ont développé et baptisé d’après mon nom de famille, l’une de mes expressions s’affiche aléatoirement. Il faut avoir de l’humour pour travailler ici ! » Peu en chaut à Rémi du prochain aphorisme ou de la mise en place d’un nouvel automatisme, nul doute que Botzac a encore beaucoup à tirer de sa besace.

 

Vivlio a 10 ans, ton anecdote qui fait date ?

En 2018, David et moi nous sommes rendus à Berlin pour une conférence. Le soir, nous avons digressé sur la suite de l’aventure Vivlio, sur la manière dont la technologie allait nous aider à débusquer de nouveaux marchés, et c’est fou de se rendre compte que les événements d’aujourd’hui collent en tous points avec nos prédictions d’alors !


PROCHAIN PORTRAIT
David, Président
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