28.04.2024

Interview : Tina Bartoli, écrivaine Vivlio Studio

On vous emmène dans les coulisses de notre collection exclusive Vivlio Studio, à la rencontre des auteurs et autrices sans qui ces titres n'existeraient pas ! Aujourd'hui on a rencontré Tina Bartoli, autrice de l'Ancre Noire, paru en août 2023 chez Vivlio Studio.

Dans le roman de Tina Bartoli, L’Ancre Noire, on suit Clémence, une écrivaine en devenir. Elle se retrouve finaliste d’un concours littéraire qui va lui permettre d’être coachée par un célèbre auteur, en résidence.

L’euphorie se transforme rapidement en enquête, dans un manoir inquiétant…

Découvrons ensemble l’autrice et les coulisses de son récit pour Vivlio Studio.

 

 

– Qui es-tu, Tina ?

Autrice 100% autodidacte, je dirige l’élevage intensif d’un cheptel d’idées qui attendent patiemment que vienne leur heure. Lorsque les bêtes sont prêtes, cela donne des séries littéraires comme L’Ancre Noire, Jardin Secret et U Castellu publiées sur l’application de lecture en streaming Doors by Vivlio. Certaines se transforment en roman, comme Acquaviva, lauréat du prix littéraire de Sarrola-Carcopino et publié chez Scudo Edition (qui n’existe pas encore en version ebook). J’aime aussi à travailler sur des scénarii pour le cinéma. J’écris depuis mon bout de caillou dans la Méditerranée : sa beauté corsée est ma plus grande source d’inspiration. La faculté de rêver est inaltérable : c’est la plus grande et la plus précieuse de nos libertés.

– Comment est née l’histoire de L’Ancre Noire ?

L’Ancre Noire est née d’une phrase de Pearl Buck dans laquelle je me suis reconnue : « Il y a en moi un lieu où je vis toute seule. C’est là que se renouvellent les sources qui ne se tarissent jamais. »

J’ai alors osé m’immerger dans les tréfonds de ce jardin imaginaire qui est le mien et je me suis mise à écrire. La première saison de L’Ancre Noire est parfaitement spontanée et s’est écrite à vue, sans plan, ni projet précis. Les personnages ont émergé d’eux-mêmes et leur psychologie s’est dessinée au fil de l’écriture. Quand Doors s’est intéressé au texte, j’ai réalisé que j’avais créé quelque chose de singulier.

 

– Comment as-tu réagi à son succès sur Doors ?

J’étais surprise et ravie. C’est une impression étrange que d’être allée puiser dans les profondeurs de son monde intérieur et de constater qu’il fait écho chez d’autres. L’écriture, acte solitaire, est en réalité un formidable moyen de partage. J’ai adoré cette idée qui ne m’a plus quittée et qui a guidé l’écriture des saisons suivantes.

 

– As-tu une ou plusieurs anecdotes d’écriture ?

Quand j’écris des dialogues, j’aime les jouer à voix haute, pour tester la justesse de leur sonorité. Lorsqu’est né le personnage si particulier d’Octave, ça a été un tel festival d’onomatopées que ma fille s’est demandée si je n’avais pas définitivement perdu la boule. On en rit encore !

Pour une scène de la saison 2, j’avais besoin de savoir comment faire démarrer un bateau sans en avoir les clés. Je me suis donc rendue dans un atelier de mécanique nautique pour poser ma question. Là aussi, je suis passée pour une farfelue. Mais peu importe, j’ai fini par avoir ma réponse.

Avec L’Ancre Noire, je me suis emmenée toute seule dans des endroits parfaitement inconnus, comme l’île d’Hoëdic ou la profonde et mystérieuse forêt slovaque, lieux dans lesquels je n’ai jamais mis les pieds. J’ai passé des soirées entières sur Google Maps. J’ai aussi voyagé à travers différents dialectes : pour les traductions en Corse mais surtout en Breton et Tchèque, j’ai bien galéré. J’ai dû faire jouer mon réseau et, d’ami en ami qui connait un ami, j’ai pu obtenir des traductions fiables. Merci à eux !

 

– Enfin, pourquoi les lecteurs doivent lire ce roman Vivlio Studio  ?

Avec le recul et les retours qui m’ont été fait, L’Ancre Noire est un texte unique, dans lequel se mêlent plusieurs univers. Aussi bien les dessous du marché acide de la littérature, l’archéologie sous-marine et ses chercheurs de trésors, les transactions commerciales et financières sur les marchés internationaux ou encore une certaine civilisation oubliée. J’aborde aussi des thèmes tels que le handicap, le sens de l’existence, le poids du passé sur nos histoires individuelles et collectives. Un huis clos prend la forme de thriller psychologique, puis d’un récit d’aventures aux réflexions philosophiques. Le texte se lit hyper facilement et ça, j’y tiens. Tout le monde peut lire et y trouver du plaisir car la lecture est un voyage sans frontières qui ne nécessite pas de passeport.
Peut-être l’un de nos derniers espaces de liberté ? Alors bonne lecture !

 


Merci à Tina Bartoli d’avoir joué le jeu de l’interview et de nous avoir présenté L’Ancre Noire. À bientôt pour de nouveaux titres imaginés en Corse dans les mois qui viennent !

Pour en savoir plus, retrouvez toutes les actus dédiées à Vivlio Studio.

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